C’est le titre de la conférence organisée par six Rotary Clubs du Sud Île-de-France mercredi
16 octobre à 20h00 au théâtre municipal de Fontainebleau (9 rue Denecourt), avant
remise de deux bourses à deux étudiants méritants issus de lycées de la région
(11ème évènement annuel organisé par six Rotary clubs du Sud Île-de-France).

Citoyens et consommateurs ont quelques raisons de s’inquiéter au sujet des dégâts
environnementaux et de l’insécurité alimentaire engendrés par notre agriculture
industrielle : pollution des eaux de surface et souterraines, érosion des sols, surmortalité
des abeilles et autres insectes pollinisateurs, antibiotiques dans la viande, résidus
pesticides dans les fruits et légumes, désherbants dans l’eau du robinet, etc.
Cela fait singulièrement désordre ! Et l’agriculture d’un pays comme la France est cause
d’environ 20% du total des émissions de gaz à effet de serre dont est est responsable
notre pays dans les dérèglements climatiques mondiaux!

Le conférencier Marc Dufumier (agronome, professeur honoraire à AgroParisTech)
expliquera qu’il existe pourtant d’ores et déjà des formes d’agriculture alternatives,
inspirées de l’agroécologie, qui nous permettraient d’éviter tous ces dommages.
Elles reposent sur la gestion en circuit court des cycles du carbone, de l’azote et des
éléments minéraux: couverture maximale des sols par la biomasse végétale pour les
besoins de la photosynthèse, utilisation des résidus de culture pour l’affouragement des
animaux, recours aux déjections animales pour la fabrication du fumier et des composts
destinés à la fertilisation des sols, remontée biologique des éléments minéraux issus de la
désagrégation des roches mères vers les couches arables, recours à des champignons
mycorhiziens et d’autres biostimulants, etc.
Elles visent aussi à réguler les cycles de reproduction des insectes auxiliaires des cultures
et maintenir une grande biodiversité domestique et spontanée, de façon à minorer les
éventuels dégâts occasionnés par les insectes ravageurs et les agents pathogènes.
Elles ne doivent surtout pas être qualifiées d’« extensives » dans la mesure où elles font
souvent un usage intensif des ressources naturelles renouvelables (l’énergie lumineuse, le
carbone et l’azote de l’air, les eaux pluviales, etc.) et n’excluent pas l’obtention de
rendements élevés à l’hectare.
Mais elles font par contre un usage très limité des ressources non renouvelables (énergies
fossiles, eaux souterraines, mines de phosphate, etc.) et des intrants chimiques (engrais
de synthèse, produits pesticides, antibiotiques, etc.).

Marc Dufumier montrera qu’il n’y a aucune raison de désespérer : mais n’y a t’il pas
urgence de se mobiliser pour promouvoir ces formes d’agriculture alternatives ?

Marc Dufumier (agronome, professeur honoraire à AgroParisTech) est auteur de deux
ouvrages récents : La transition agroécologique. Qu’est-ce qu’on attend ? (édition Terre
vivante 2023) et De la terre à l’assiette: cinq questions essentielles sur l’agriculture et
l’alimentation (Allary éditions 2020).

Droits d’entrée de 15 euros (adultes) ou 5 euros (étudiants et moins de 18 ans)
permettant d’offrir deux bourses à deux étudiants méritants de la région qui seront
présentés en fin de conférence.

Réservation sur https://my.weezevent.com/conference-agroecologie ou paiement sur
place à 19h45.

Cliquez sur le lien de réservation : https://my.weezevent.com/conference-agroecologie

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